Suite à la venue de Pilar Jimènez-Sanchez le jeudi 9 juillet à Lombers, nous est venue l’idée de faire le point sur le fameux « concile » de Lombers en 1165 et ce qu’on sait des cathares en ce début de vingt et uniéme siècle. Nous nous inspirons largement des propos tenus par notre conférencière sans les reprendre dans leur intégralité (1) mais aussi de sources autres, davantage liés à l’archéologie, celles-là.

Les mille et un noms de l’hérésie

On évoquera sous le nom de « cathares » les hérétiques de l’Albigeois. Cette appellation pratique n’en est pas moins très discutable (2). Entre eux, en Languedoc, les « cathares » s’appelaient « bons hommes », « bonnes femmes ».

Par ailleurs, le sujet reste sensible et ce jusqu’à aujourd’hui. Sept siècles se sont écoulés et il n’y jamais eu – comment dire ? – prescription. Nous dépendons de sources souvent polémiques qui déforment les pratiques et la pensée des cathares. Ce sont celles des inquisiteurs médiévaux dont le parti pris n’étonnera personne (3).
Aussi, sans une critique fine des sources historiques, il est difficile de se faire une idée de ce en quoi ils croyaient, de ce qu’ils faisaient, de ce qu’ils pensaient. Au problème de l’origine des sources s’ajoute celui des historiens qui jusqu’à une quarantaine d’années présentaient le catharisme de façon soit engagée, soit folklorique. Certains voyaient les cathares comme des mages orientaux. D’autres les décrivaient comme des fervents de la cause occitane quand ils n’étaient pas des adeptes de l’ésotérisme. Que d’étiquettes collées ! Toujours pour servir des causes très diverses. Revenons à plus de sérieux.

1165 : face-à-face tendu à Lombers

1165, c’est précisément l’année où naît Philippe Auguste. Nous sommes sous le règne de son père, Louis VII dit « le Jeune ». Il participa à la deuxième croisade au Proche-Orient et, son divorce d’avec Aliénor d’Aquitaine, provoqua le début de la guerre de Cent ans. Mais, ici, en Languedoc bien peu sont au courant des péripéties du règne.

L’évêque d’Albi convoque alors à Lombers des gens qui se font appeler « bons hommes » et qui, apparemment, dérangent l’Église en place. Dans les textes de référence est évoquée aussi, à plusieurs reprises, la secte d’Olivier. Qui est ce fameux Olivier ? Nous l’ignorons (4).

À Lombers est réunie la fine fleur des prélats du Languedoc : l’archevêque de Narbonne, l’évêque de Toulouse, celui de Lodève qui joue le rôle d’arbitre et celui d’Agde. Des abbés aussi : ceux de Gaillac, de Castres, de Saint-Pons, de Saint-Guilhem-du-Désert, de Candeil.
Des laïcs assistent aussi à l’assemblée. Ce n’est donc pas un « concile » à proprement parler. Il y a l’élite de la noblesse : le vicomte de Trencavel, le vicomte de Lautrec entres autres. Le comte de Toulouse est représenté par son épouse et même le roi de France a délégué sa sœur, Constance. Enfin, les seigneurs de Lombers qui protègent les bons hommes sont de la partie. Aucune indication ne précise le lieu exact de la réunion. L’église, la chapelle du château, en extérieur ? Comment savoir ?

Il semble bien que la population était invitée à la tenue de cet arbitrage. Bref, ce jour-là, à Lombers, il y a foule.

Sous une forme accusatoire (5), l’évêque de Lodève, Gaucelm, interroge les bons hommes sur leurs croyances. Ils répondent point par point; mais, peu après, par la teneur de leurs propos, ils sont jugés hérétiques. Contre eux, les évêques citent des passages du Nouveau Testament. Le débat prend une tournure passionnée

Loin d’être assommés par le sentence et visiblement en colère, les bons hommes répliquent et traitent l’évêque « d’hérétique», de « loup rapace », « d’hypocrite ».

L’évêque, Gaucelm, se défend en arguant qu’il agit avec justice. Le public est alors pris à témoin. Les cathares récitent une profession de foi conforme à la volonté des évêques mais refusent de jurer comme on les y invite. Cette question de l’obligation du serment divise les autorités ecclésiastiques et les cathares (6).

Les voilà acculés à rappeler la trahison de l’évêque d’Albi qui aurait promis l’absence de serment tout au long de l’audience. L’évêque mis en cause dément toute négociation de ce type.
Au terme de l’audience, les cathares sont désignés comme hérétiques. La décision est sans retour à la satisfaction des « grands » présents lors de cet arbitrage. Les chevaliers de Lombers sont sommés de cesser de les accueillir.

Nous sommes à un moment clef où le catharisme se développe, où les acteurs rôdent leurs arguments respectifs. L’évêque tente de placer le milieu rural sous sa tutelle. Deux ans plus tard, les cathares s’organisent à Saint–Félix–en–Lauragais où ils tissent un réseau d’évêchés dans la région. Le coupure devient irréversible.

Pauvres du Christ ou Apôtres de Satan ?

Mais qui sont-ils ces hérétiques ? Ils s’appellent «bons hommes» entre-eux ou plus rarement « pauvres du Christ ». Ils contestent les sacrements qui ne relèvent pas des Écritures. Ils dénoncent le laisser-aller des mœurs du clergé et la prétention toute terrestre des prélats. Pour eux, saints, reliques, miracles sont des superstitions infâmes dont il convient de se débarrasser. La croix redevient ce qu’elle a été : un objet de supplice.

Ensemble, ils nient le baptême par immersion. Ils nient la transsubstantiation dans l’Eucharistie, vous détournent de la viande mais aussi de l’acte de chair. Ces hérétiques se réclament du modèle des apôtres et de la loi des Évangiles. Ils rejettent d’ailleurs l’Ancien Testament au profit du Nouveau (7).
On l’aura compris, l’hérésie cathare est toute entière spéculative, plutôt savante que populaire.
Dans le courant du XIe siècle, elle trouve néanmoins un écho auprès des humbles dont le constat est sans appel quand il regarde comment agit son clergé. Que penser de gens qui prêchent un message auquel ils ne croient pas ? Que penser de gens qui ont des mœurs à l’opposé de la doctrine diffusée dans les églises ?

Le vocabulaire qu’utilisent ces humbles est évocateur. Si il y a « une bonne église », « des bons hommes », c’est donc qu’il y en a une mauvaise. Celle de la dîme qui exaspère le monde paysan, celle qui rachète le pardon en monnaie sonnante et trébuchante.

Aux origines du catharisme

Mais d’où viennent ces idées au juste ? Elles sont les fruits d’un contexte historique, économique et religieux tout ce qu’il y a de particulier.

D’abord, c’est une période plutôt faste pour les hommes qui se nourrissent moins mal et parviennent à se préserver un peu mieux des épidémies. Les seigneurs s’emparent du pouvoir aux dépens d’un roi lointain. Ils prennent pour ainsi dire le relai. Ils érigent des castelas. Des petits châteaux dominant de petits territoires. À la tête de leur chefferie, les seigneurs ne sont pas obligatoirement très riches mais le pouvoir, ce sont eux. Plus exactement, c’étaient eux. Les voilà obligés de partager.

La complicité des élites

En effet, avec la réforme grégorienne, les nobles se sentent dépossédés. Car la terre, si elle leur appartient, appartient aussi à l’Église, de plus en plus. Le patrimoine des abbayes s’étend. Entre donations, ventes, engagements, l’Église accroit son emprise sur le sol. Elle se trouve bientôt en concurrence avec les lignages laïcs dont les relations avec l’Église vont se dégrader. Tous les fils de la noblesses ne sont pas prêts à entrer dans les ordres (6).

Pour eux, la richesse de l’Église devient un obstacle et un blasphème. Aussi feront-ils souvent la sourde oreille à l’appel des autorités pour la répression de l’hérésie (9).Ils la soutiendront même et lui fourniront quelques-uns de ces plus brillants éléments comme Pierre Roger de Mirepoix ou Guilhabert de Castres.

Retour vers Dieu et vers Dieu seul

Toute autre, l’effervescence intellectuelle qui règne au XIIe siècle n’est pas sans incidence dans l’émergence des hérésies en Languedoc. Les milieux monastiques portent des idées nouvelles. Par exemple, celle d’un rapport plus immédiat à Dieu et aux Évangiles. Ce rapport passe par la simplification des rites (10). Certains moines comme Guillaume de Nevers en sont les initiateurs infatigables.

La croisade de la parole, première croisade

Bien sûr aussi, le contexte culturel de la terre occitane n’est pas à négliger. La société est soudée autour d’une langue parlée jusqu’au-delà des Pyrénées et même des Alpes. Une société à la une culture laïque très différente de celle du Nord. C’est celle des troubadours, celle des dames mariées sensibles aux discours des poètes. Une société disposée à prendre une certaine distance envers l’Église instituée.

Inhérente à cette culture proprement occitane, une forme de tolérance est bien en cours. À ce titre, que penser de ces débats, à répétition qui tentent de réconcilier au tout début du XIIIe siècle cathares et Église établie. Celui de Verfeils rapporté par Guillaume de Puylaurent, de Carcassonne, de Montréal et bien sûr de Lombers. Une forme de dialogue s’instaure entre légats cisterciens du pape et ceux qui ne sont pas encore des hérétiques. Pas longtemps. Mais il s’instaure (9).

La situation politique

En dernier ressort, il y a aussi le jeu politique pour le moins complexe dans lequel sont mêlés les cathares (12).

Une situation politique passablement complexe. La région à la veille de la croisade.

Pour faire simple : au sud, le royaume d’Aragon ; le plus en retrait peut-être. L’ambition est d’affaiblir le roi de France et le comte de Toulouse autant qu’il est possible pour grignoter des territoires au-delà des Pyrénées. Au nord, le comte de Toulouse à la recherche d’une cohérence territoriale en avalant les vicomtés des Trencavel. Toujours dans l’ambiguité. La grande hantise du roi de France : que le comte de Toulouse tisse une alliance dynastique avec l’Angleterre. Au cœur, les Trencavel dont la fidelité au comte de Toulouse est loin d’être absolue. Jusqu’à quel point les comtes de Toulouse n’encourageraient-ils pas la croisade pour régler le compte des Trencavel ? Au loin, le roi de France et, bien sûr, le pape se perdent en calculs. Le pape surtout, qui veut étendre son pouvoir via les évêques dans les campagnes.

Chacun avancent ses pions. Les prétentions s’affrontent. Les cathares tantôt profitent, tantôt patissent de rivalités qui, bien souvent, les dépassent. À la religion, se substituent ou se greffent des paramètres politiques.

Il n’y a pas des cathares que dans l’Albigeois

Force est de la reconnaître, la vague d’hérésie touche d’abord l’Aquitaine, le Périgord. Même la Champagne, la Flandre au nord, la Catalogne au sud ne sont pas épargnées au début du XIe siècle. Pour ne parler que de la France actuelle car c’est bien toute l’Europe des Balkans à l’Angleterre qui est touchée. À des degrès très divers, il est vrai.

Une seconde Église

Les cathares font partie de la grande famille des chrétiens, indéniablement. Rien ne les sépare fondamentalement sur le fond. Le Christ est ressuscité. La bonne nouvelle est à annoncer. Il leur faut mériter le paradis. S’il n’y avait ce rejet de l’Ancien Testament, ce rejet des sacrements au profit du consolament (13),

Au bout du compte, bien peu de choses sépareraient le cathare du chrétien. Sur la forme même, les cathares adoptaient un modèle d’organisation conforme à l’Église tel que la définissait saint Paul.

À la tête, un évêque servi par des coadjuteurs et des diacres. Ceux-ci vivent en communautés comme les moines (14). Sans être cloîtrés, ils participent à la vie quotidienne en travaillant (leur seul revenu) et donnent le sacrement en fin de vie à qui le demande. Ils vivent dans le végétarisme et l’ascétisme complets. Ils sont non violents et tiennent des bourgades. Dans la «maison des cathares», tout un chacun peut aller et venir. Les villageois constatent de visu qu’ils vivent dans la pauvreté et le respect. À des heures, ils prêchent de façon démonstrative. Ils prêchent dans le dialecte local . Ce n’est pas là l’une de leur moins belle réussite. Comme fidèles ou « cathardes », les femmes y sont les bienvenues. Femmes ou hommes, souvent, leur exemplarité leur attire la confiance et la sympathie des habitants.

Les sacrements sont réduits à la plus simple expression : le consolament. Autrement dit, une sèche imposition des mains sur la tête. Il est la preuve d’une vie sans défaillance. Pour les simples fidèles, le consolament est donné avant la mort comme une extrême onction.

Le geste du consolament.

Le quotidien à l’époque des cathares grâce à l’archéologie

Cette vie quotidienne dans les villages est mieux connue à la suite des travaux de Marie-Élise Gardel sur le site de « Cabaret » à Lastours dans l’Aude (15), un castrum autrement dit un village fortifié.

Installé sur un versant, non loin d’une rivière, ce village est bâti sur des terrasses aménagées en demi cercle autour de ce qui devait être un tout petit château. Par comparaison, il donne sans doute une idée de ce que devait être Lombers en cette fin de XIIe siècle, à l’époque des cathares.

Presque toutes les maisons sont composées de deux pièces (30-50 m2 habitables). Rien ne permet de distinguer une maison cathare d’une autre habitation. Un étage sur un rez-de-chaussée creusé parfois dans la roche. Les deux lieux de vie sont reliés – sauf exception – par une échelle. Un toit mixte en tuiles et schistes couvre la maison.

Une des habitations du site de « Cabaret » dans l’Aude. Remarquons qu’elle est très semblable à celle d’Ambialet dont le CAPA a relevé les traces. Dessin tiré de Marie-Élise Gardel, Vie et mort d’un castrum, Cahors, 2004

Une des habitations du site de « Cabaret » dans l’Aude. Remarquons qu’elle est très semblable à celle d’Ambialet dont le CAPA a relevé les traces. Dessin tiré de Marie-Élise Gardel, Vie et mort d’un castrum, Cahors, 2004 

Elle est sombre pour ne pas laisser pénétrer le froid, une seule porte, des fenêtres rares et toutes minces. Elle est enfumée car il n’y a pas – à proprement parler – de cheminée (16).

Le foyer ou les foyers sont à même le sol au milieu de la pièce, généralement la plus basse. C’est la cuisine, la foganha (17) . On s’éclaire d’une chandelle de suif ou d’une lampe à huile. Des bancs, un coffre comme seul ameublement. La table se monte et se démonte sur des tréteaux.
Pour prendre ses repas, on utilise des cuillères en bois. Gobelet, écuelles sont dans la même matière. Les récipients, plutôt en terre, toujours simples et fonctionnels sont des pots culinaires ou des pots à liquide parmi lesquels la dourne qui stocke jusqu’à 20 litres d’eau.

Le couchage est collectif sur des paillasses. Les parents d’un côté avec les bébés, les plus grands de l’autre. Les anciens et les malades ont droit à une paillasse près du feu.

C’est beaucoup plus dans des villages comme celui-ci que vivaient les cathares et beaucoup moins dans les beaux châteaux d’altitude édifiés, pour la plupart, bien après cette période.

Notes

(1)Ils seront l’objet d’un prochain article dans une revue.

(2) «Cathares», «Parfaits», «Ariens», «Manichéens», «Albigeois», «Patarin», «Publicains», «Tisserands», «Piphles» sont autant de noms donnés par les accusateurs ou par des historiens bien antérieurs au déroulement des faits .Termes choisis qui mériteraient pour chacun d’amples commentaires. Pour résumer, tous visent à dénoncer autant que faire se peut ce que Pilar Jimènez Sanchez préférerait appeler des «dissidents» religieux.
(3) Source unilatéral jusqu’à un certain point car il existe bel et bien des sources proprement cathares découvertes au XXe siècle. En tout et pour tout, trois manuscrits. Celui de Lyon, de Florence et de Dublin. Ils décrivent les rituels en cours à l’époque. Des comptes rendus de prédication existent aussi.
(4) Serait-ce Sicard Cellerier, évêque des cathares d’Albi ?
(5) Mais il n’est pas encore question d’Inquisition bien sûr. Elle naîtra qu’au tout début du XIIIe siècle, une trentaine d’années plus tard.
(6) Elle est l’objet d’un long développement de Pilar Jimènez Sanchez dans sa thèse.
(7) Et des Apocryphes.
(8) Sans compter qu’ils sont de plus en plus nombreux, résultats de la divison des héritages et de la croissance démographique. Rien qu’à Lombers, on compte une cinquantaine de co-seigneurs (ces fameux « chevaliers ») au début du XIIIe siècle. C’est dire…
(9) En Languedoc, à la différence des seigneurs du Nord (Flandre et Champagne).

(10) Pilar Jiménez-Sanchez insiste bien sur les spécificités italiennes où la réflexion est plus élaborée que partout ailleurs et alimente l’œuvre de saint Thomas d’Aquin.

(11) Ces confrontations n’ont pas vraiment lieu dans le Nord de la France.

(12) Sans carte bien difficile d’y voir un peu clair.

(13) Qui s’apparente à une profession de foi monastique d’ailleurs .
(14) Des communautés non mixtes.
(15) Peut-être l’évêché cathare du Carcassès. Un « nid » d’hérétiques selon des sources historiques fiables. Il y a eu d’autres travaux archéologiques sur des villages des XIIe et XIIIe siècles dans la région Midi Pyrénées comme à Flaugnac dans le Lot (fouille de Florent Hautefeuille) ou comme à Montaillou dans l’Ariège (fouilles de Jean-Paul Cazes).

(16) C’est n’est véritablement qu’au début du XIe siècle que les fenêtres vont se développer grâce au parchemin huilé.

(17) Le musée du catharisme à Mazamet a tenté une reconstitution à partir des vestiges d’Hautpoul. À voir.

Dans les centaines et les centaines de livres parus, quelques-uns sont incontournables et permettent une mise au point sérieuse sans être trop difficiles sur le sujet.

BIGET Jean-Louis (2007) – Hérésie et inquisition dans le Midi de la France, Picard, Paris, 247 pages

BRENON Anne (1997) – Les Cathares. Pauvres du Christ ou Apôtres de Satan, Gallimard, Paris, 128 pages

JIMÉNEZ–SANCHEZ Pilar (2008) – Les catharismes. Modèles dissidents du christianisme médiéval (XIIe-XIIIe siècles), Presses universitaires, Rennes, 454 pages

NELLI René (1969) – La vie quotidienne des cathares du Languedoc au XIIIe siècle, Hachette, Paris, réédition 1989, 297 pages

ROQUEBERT Michel (1999) – Histoires des Cathares, Perrin, Paris, cinq tomes

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