Ce  vieux mur de clôture faisant office de muraille est aujourd’hui démantelé. 

Il apparait sous le nom de “mur des chanoines” (2° au tout début du XIIIe siècle et définit le périmètre dévolu par la règle aux religieux autour de la cathédrale. 

Il semblerait que la fonction de ce mur prend une tournure nettement plus militaire à la fin du XIIIe quant il partage la juridiction du Castelviel, relevant du comte de Castres, et la juridiction canoniale du chapitre très liée à la ville. Le mur devient alors une véritable muraille avec un fossé et des palissades face à la menace que constitue, à plusieurs reprises, le Castelviel.

Les chanoines se plaignent de devoir boucher les fenêtres de leur grenier.

Quand il faut payer sa réfection en 1368, la dispute est âpres entre les chanoines et les consuls, preuve non seulement de son importance stratégique mais des pouvoirs qu’il met  en jeu. 

Fin XVe siècle, la construction du donjon-clocher de la cathédrale dans sa phase finale entraine un recul des fortification vers l’ouest. On construit alors un second “mur des chanoines” englobant la tour de la cathédrale désormais achevée. Le premier mur tombe en désuétude. Le second disparait au début du XIXe siècle quand la destruction des remparts devient une priorité urbaine de la Municipalité.

Des empreintes de portes

La porte A dont la brique conserve la trace, la plus à l’ouest, ouvrait sur les bâtiments du Chapitre. Elle est exactement dans l’alignement du portail d’entrée principale au sud.

Elle donnait fort probablement sur le cloître. Émile Jolibois pensait qu’elle était publique à la différence de la porte B réservée aux chanoines.

 La porte B, plus à l’est, de quelques mètres, obturée elle aussi. Elle présente un arc de briques. Parce qu’elle donne sur la chapelle Saint-Christophe, on peut imaginer qu’elle fut un passage pour les fidèles avant que la porte B ne fut ouverte au public. Émile Jolibois, Description de l’église…

Photos 2 :

La porte B est encore en usage aujourd’hui. Elle est sous un porche voûté. Longtemps, elle fut réservé au clergé. Elle mène à la sacristie et à la salle du trésor, à l’étage, dont le mur de refend en brique atteind les 2,70 m d’épaisseur.

L’évêque Serroni ? fait construire une passerelle-corridor à l’italienne pour gagner directement l’évéché à partir de la salle du trésor. L’architecture en garde encore la trace au niveau de la porte en anse de panier, restaurée récemment, menant aux toilettes du….

Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que le logis de l’évêque est quasi autonome des bâtiments du Chapitre. L’évêque avait sa propre entrée, sa propre enceinte et allait dans la cathédrale sans passer par le Chapitre, tout au moins à partir du XIVe siècle.

Photo 3 : On remarque au dessus qu’un arc en plein cintre est visible. Il est sans doute la trace de la galerie Serroni.

Des fantômes de maisons

Le mur gouttereau présente des empâtements de contrefort très importants et sur une grande hauteur comme pour offrir une portée à des bâtiments.

On distingue des trous de boulin et d’anciens toits accolés à la cathédrale en applique ; on remarque aussi des reprises de parement. Avec certitude, des constructions s’adossaient à la cathédrale. Il en subsiste ces traces. Peut être est-ce le cloître ?

Bouche à feu

La Temporalité

C’était le lieu où l’évêque rendait sa justice.

Il y eu d’abord au XVIIIe siècle, l’école des Frères de la Doctrine chrétienne, puis une école laïque au début du XXe siècle : l’école de la Temporalité relevant de la Municipalité. Un temps(1967-…) annexe du collége Lapérouse, les lieux sont cédés à  l’École des Mines en 1994 qui décide de restaurer complètement le grand bâtiment.

C’est un bâtiment en angle avec une vaste cour. Il entoure les bâtiments de la Maîtrise. On y entre par la place Monseigneur Mignot.

Dans la cour, on repère des restes ou des remplois de l’ancienne cathédrale (arrière des locaux de la consevation du musée ; précédemment, maison vicariale) visibles sous la forme de moellons de pierre. Il est malaisé de localiser «la cathédrale vieille»  rasée au XVIe mais celle-ci était en pierre de taille.

La cour est fermée par une muraille dans laquelle sont creusées des alcoves.

La muraille relie deux anciennes tours : le belvédaire du bastion du palais épiscopal et celle de l’angle occidental de la cour devenue une terrasse. Sous cette tour est logé un réduit défensif tourné vers le Castelviel (67)

Se remarquent, à l’intérieur, des grands arcs de briques qui formaient des refends. Ils partent du sol et montent jusqu’au premier étage. Il y a aussi une pièce haute en brique, voûtée en berceau dont les arcs d’ouverture reposent sur des tailloirs en pierre. On trouve diverses traces d’ouverture parfois en arc brisé. La pierre se mélange à la brique. Pas de cave.

Ce sont d’anciens bâtiments à l’usage du chapitre : magasins, celliers, greniers évoqués dans les textes

Une vie de chanoines

Au début, ils vivent d’une mense collectif: la mense capitulaire(qui stingur de la mense episcople), différentes de celle de l’évêque. Puis à partir du Xe, c’est le retour à une vie individuelle et la division de la mense en prébendes (en parts personnels). La mense capitulaire( canonicat) n’a pas pour autant  complétement disparu. Mense et prébendes assurent le bénéfice du chanoine. Une prébende ne va d’aileurs pas forcément à un chanoine. Un chanoine peut être un laïc.

Les chanoines peuvent cumuler les prébendes dans des différentes différentes.

Ils portent l’aumusse, une sorte de manteau à capuchon.

Ils sont très mal vu de la population qui leur reproche de ne pas payer d’impôts, de ne pas nourrir les pauvres. Et ce, à partir du XIIIe siècle. Le divorce, qui s’amorce, va à la rupture au XVIe siècle. Ils perdent en pouvoir en ne nommant plus les évêques. Ils ne respectent plus la règle. Leur nombre va d’ailleurs en diminuant.

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