Le souterrain de La Bauthe Haute

Malgré un orage dantesque ce jour-là et une visibilité très réduite sur la route, nous avons finalement atteint notre destination. Le propriétaire, Monsieur Michel Fabriès, nous a agréablement reçus à l’abri avec explications à l’appui à partir de plusieurs affichages qu’il nous a permis de photographier. A la faveur d’une accalmie nous avons enfilé des bottes providentielles et sommes allés accompagnés de notre guide à la découverte de ce souterrain remarquablement bien conservé par les travaux d’ampleur réalisés par Robert Coustet : dalles de couverture de parties effondrées, murs de soutènement notamment.

Le monument est situé en hauteur à flanc de colline, le site offrant en surface un vaste panorama permettant la surveillance des environs. L’emprise brute au sol est de 70m². Le souterrain présentait deux entrées à l’origine, une troisième aurait été ajoutée plus tardivement. Il est creusé dans une couche de grès-molasse du tertiaire, s’appuyant sur une marne grise fragmentée. Le plafond des salles est à environ un mètre sous la surface extérieure.

Photo Google Maps

Sur le plan, on peut voir qu’il comporte trois salles (figurées en jaune) dont l’une mesure 5 x 3 mètres = 15 mètres carrés, la hauteur à la voûte atteint environ 2 mètres. Chaque salle est dotée d’une ou plusieurs cheminées d’aération. On remarque également la présence de niches basses. Une galerie partant de la salle centrale dessert un puits-citerne(en bleu sur le plan) et trois silos (en vert) de stockage pour les céréales.

En entrant dans le souterrain, les intrus ayant réussi à enfoncer la première porte barrée par une solide traverse en bois prenant appui dans des trous aménagés dans les parois en grès, étaient exposés au tir croisé de deux trous de visée communicant avec deux salles du souterrain.

Il fallait en outre, pour atteindre la première salle, franchir deux autres portes solidement barrées par une poutre encastrée dans les parois. Les trois salles communiquent par d’étroits corridors de deux mètres de longueur environ et sont séparées par des portes barrées elles aussi. Il y avait donc un réel équipement défensif aussi bien passif que actif. Le souterrain, permettait en outre d’éviter le pillage des réserves alimentaires lors d’attaques des fermes alentour, en servant de lieu de stockage bien camouflé.

Dans la première salle, au-dessus du couloir d’accès on remarque un losange gravé dans la paroi auquel on attribue une valeur symbolique protectrice.

Les textes d’affichages (photos) donnent bien d’autres détails qu’il est recommandé de consulter puisqu’ils complètent substantiellement ce bref compte-rendu (Plans, contexte historique, répartition des souterrains dans le département du Tarn, etc), ainsi que les images du souterrain lui-même, réalisées pendant la visite.

Le souterrain de la Bauthe Haute peut être visité lors des Journées du Patrimoine.

Plans

Images extraites de l’intéressant “Musée du souterrain” de Monsieur Michel Fabriès.

Histoire, description et bibliographie

Images extraites de l’intéressant « Musée du souterrain » de Monsieur Michel Fabriès.

Photographies

Remerciements

Nous remercions vivement Monsieur Michel Fabriès qui a guidé plusieurs fois les membres du CAPA dans le souterrain de la Bauthe Haute. Merci pour son accueil toujours chaleureux, ses commentaires avisés lors des visites et son petit musée qu’il nous a permis de photographier.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Un commentaire

  1. Un grand merci à Isabelle Prota qui nous a vaillamment voiturés en plein orage jusqu’à la Bauthe haute Bernard et moi. Laurent