Sortie à Roussayrolles du samedi 20 mars 2016
Sites évoqués : le dolmen de Vaour, de Peyrosco (Fourcou) et les moulins de la vallée de Laussière
Voiture : Christophe, Louis F.
Un aperçu du Cuzoul de Rousseyrolles
![]() |
Carte du massif calcaire du Lias à l’ouest de Rousseyrolles qui domine à l’ouest la vallée de Laussière vers Saint-Michel-de-Vax. Source IGN |
Visible le calcaire lithographique dit « Sinémurien » en couches avec parfois de fines traces d’argile entre les strates. |
Panse d’amphore épaisse de diamètre 20. Traces de carbonate visibles |
Peyralade: des sarcophages en héritage
![]() |
Peyrelade, hameau des carriers au nord de Roussayrolles (Source: IGN) |
Petit sarcophage monolithe d’enfant transformé en bac à fleurs comme souvent. |
![]() |
Dessin de la cuve et du couvercle à l’échelle. Ils se combinent assez bien. |
Levage de la dalle fine en calcaire à grain fin du sinémurien (couvercle?) |
Fragment de cuve vers le lavoir |
Moins connus sont les sarcophages que l’on trouve ici et là (7). Le plus émouvant est une cuve en grès mesurant 1,45 m de long. Une tombe pour enfant. Il sert de bac à fleurs dans une propriété privée. Nous l’avons mesuré et dessiné. Le propriétaire fort sympathique ignore l’origine exacte de l’objet. Il est de type monolithe, de plan trapézoïdal sans loge céphalique. Aucune inscription n’est visible nulle part. À quelques mètres, nous pensons avoir trouvé son couvercle mais sans certitude. C’est une longue dalle, calcaire cette fois, complètement plate. Sa forme, le matériaux (calcaire) oblige à la prudence (8).
Les Brouscassous
Bassin ou tombe rupestre? Si c’est une sépulture, elle est orientée tête à l’est. |
![]() |
Schéma des proportions de la « tombe rupestre » ou du bassin. |
Les Brouscassous(9), au nord du village, sur une hauteur, c’est là que nous observons une fosse profonde de 35 cm creusée dans le grès. Elle accueille l’eau des pluies. Elle est sans loge céphalique sur un point haut mais en rupture de pente. Jean Lautier y vit une tombe rupestre. Là encore, la prudence est de mise vue sa grande taille. Nous sommes partagés quant à la destination de ce creusement. La tombe – si tombe existe – serait orientée en tout cas. Nous n’en relevons pas d‘autres à proximité.
Là-haut, tout autour de nous, les carriers semblent avoir oeuvrés jusqu’au siècle dernier. La forêt de chênes révèle maints creux, bosses caractéristiques, riches de promesses archéologiques.
Une fois l‘entité dessinée, le lieu observé et photographié, nous nous quittons après les salutations d’usage.
Un grand merci à Bernadette Hernandez pour les photos.
Notes
(1)Ce n’est pas faute au moins d’avoir cherché. Dernière chance: les archives du SRA à Toulouse et celle du musée d’Albi où serait entreposé du mobilier. Sans certitude.
(2)Ce mot renvoie à la grotte en occitan.
(3)Jérome Gonzalez de l’OURS en 1993
(4)Est-il plus profond dans la grotte? Ce type de site accueille généralement du mobilier néolithique et protohistorique. Le chasséen dans la région est courant dans les grottes.
(5)Ce n‘est que partie remise.
(6)Jean Lautier(archives) et Bernard Alet.
(7) A proximité du lavoir par exemple, dans la clôture.
(8)D’habitude la forme des couvercles est assez différente de cette espèce de « plaque ». Ils sont plus épais, parfois bombés, parfois à bâtière.
(9)Les bruyères, la broussaille en occitan.