Une reconnaissance ancienne

Portons notre attention sur un monument incontournable pour qui veut connaitre la Préhistoire tarnaise. Je veux parler du dolmen de Vaour dit « La Peyro »(1).

C’est le plus grand dolmen du Tarn coincé entre deux départementales, loin du village, et inscrit sur la liste des Monuments historiques dès 1889, il fut fréquenté à toutes les époques. On trouva des indices gallo-romains dans la chambre funéraire.

Pour ne parler que du domaine officiel, ce mégalithe a fait l’objet de deux grandes campagnes de fouilles. En 1984, avec Jean Lautier. Plus importante, en 1994 sous la direction de Bernard Pajot.

Le tumulus de forme trapézoïdale qui couvrait la tombe, à proprement parler, a aujourd’hui disparu comme dans l’écrasante majorité des cas. Ce tumulus consistait en un amas gigantesque de pierres. Restait, des plus précieux, les murettes de clôture en pierres sèches  qui délimitaient le périmètre du monument. Elles furent mises au jour lors de la fouille de Bernard Pajot (2).

Péril en la demeure des morts

Les murettes de clôture, c’est bien là que le bât blesse. Des inconnus peu scrupuleux grattent le sol en quête de je ne sais quoi de précieux. Il n’hésitent pas à défoncer le dispositif en partie remontée par les fouilleurs voilà plus de vingt ans. Il convenait de prévenir ce genre d’exactions. Il est à signaler que le sol sous la chambre a été bétonné à l’époque de Jean Lautier. Hélas, le reste de la zone demeure très sensible. Les images en témoignent.

Conformément aux recommandations de la DRAC, la mairie de Vaour a couvert de gravier tassé les alentours du dolmen. La pause d’un géotextile ne devrait pas tarder.

Réflexion pour le long terme

Autour du dolmen, reste à ce jour que les aménagements font défaut afin de mettre en valeur le monument. Ils se réduisent à une aire de parking gravillonnée. La DDE n’hésite pas quelquefois à déposer des encombrants. De par son isolement, toutes les audaces sont permises. Rappelons que le site est inscrit sur la liste des Monuments historiques.

Tous les partenaires sont alertés et  bien conscients de la situation : DRAC, CDAT, mairie de Vaour, Fondation du Patrimoine. À n’en pas douter, dans quelques années, les projets devraient fleurir. Les exemples ne manquent pas de mise en valeur de ces dolmens en France et dans notre région d’Occitanie.

Notes

(1) – Vous êtes invités pour la question des dolmens à vous reporter au commentaire de la Peyroseco de Roussayroles en mai 2016. http://capa-archeo.blogspot.fr/search?q=peyroseco

(2) – Voilà ci-dessous – à peu de chose près car sa forme est plutôt trapézoïdale que circulaire – ce que le tumulus offrait comme paysage il y a 5 000 ans. Aujourd’hui, ne nous reste qu’une partie de l’armature intérieure: le dolmen.

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